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En plein débat sur la place à attribuer au nucléaire parmi les investissements « durables », l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) et l’Agence de l’OCDE pour l’Energie Nucléaire (AEN) se posent en soutien à la filière, dans leurs rapports publiés fin juin.

Les institutions internationales s’invitent dans le débat européen

« L'hydroélectricité est la première source mondiale d'électricité bas-carbone, elle est talonnée de près par l'énergie nucléaire. Ensemble, ces deux sources représentent près de 30% de l'approvisionnement mondial en électricité et assurent 70% de la production d'électricité à faible émission de carbone. En 2019, les dépenses en capital ont dépassé 50 milliards de dollars dans le monde pour l'hydroélectricité et près de 40 milliards de dollars pour l'énergie nucléaire. Dans les économies avancées, l'énergie nucléaire est, de loin, la plus grande source d'électricité à faible émission de carbone, mais son rôle futur est incertain alors que des centrales commencent à fermer. Sans prolongation de la durée de vie supplémentaire, près de 40% du parc de réacteurs nucléaires des économies avancées sera déconnecté du réseau d'ici à 2030. De même de nombreuses installations hydroélectriques risquent de devoir fermer dans un proche avenir. »[1] L’AIE insiste sur la nécessité d’investir massivement dans ces deux secteurs de production d’électricité pilotable qui ont été fragilisés par la pandémie COVID-19 et sur le fait que le manque d’investissement, déjà notable, dans ces deux secteurs compromettra la réduction des émissions de gaz à effet de serre qui aurait pu découler de l’introduction des autres sources à faible émission de carbone.

« L’Europe n’a pas le luxe d’exclure une technologie bas carbone » a par ailleurs expliqué Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE, selon des propos recueillis par le média Contexte, en référence au débat qui agite Bruxelles sur le nucléaire.

 

L’AEN défend également le classement du nucléaire parmi les investissements verts. L’agence de l’OCDE s’est en effet attaquée directement à la question épineuse de la gestion des déchets radioactifs. Publié le 29 juin, le rapport “Management and Disposal of High Level Radioactive Waste Global Progress and Solutions” résume les analyses menées ces dernières décennies, confirmant que l’enjeu relatif à la gestion et à l’élimination des déchets hautement radioactifs est aujourd’hui bien en main.

Une réponse concrète aux tensions actuelles autour du critère DNSH (Do Not Significantly Harm) et de son respect, ou non, par le nucléaire.

 

Retrouvez en téléchargement le rapport de l’AIE ainsi que, ci-après, le lien vers le rapport de l’AEN.

http://www.oecd-nea.org/rwm/pubs/2020/7532-dgr-geological-disposal-radioactive-waste.pdf

 

Pour plus d’informations sur les affaires européennes : amaury.dutray@gifen.fr

 

 

[1] AIE, Sustainable Recovery, p.52, publié le 25 juin 2020.

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