Créée en 1990 par Jean-François Barbet, ingénieur centralien ayant débuté sa carrière chez EDF en sûreté nucléaire, SECTOR est une PME française indépendante spécialisée dans la maîtrise des risques technologiques, organisationnels, projets et humains. A l’origine spécialisée dans la sûreté nucléaire, la société est aujourd’hui active dans de nombreux secteurs industriels et a su s’ouvrir à d’autres métiers, sans jamais s’écarter de sa vocation originelle. SECTOR emploie aujourd’hui plus de 150 ingénieurs répartis dans toute la France à travers 6 agences, et est implantée au Canada et au Maroc. Nous avons rencontré Mathieu Lepareux, son Directeur général, qui vient de reprendre les clefs de la société avec son associé Olivier de Blois.
Quelles sont vos activités au sein de l’industrie nucléaire?
Depuis sa création il y a plus de 30 ans, SECTOR propose son savoir-faire dans les métiers de la sûreté nucléaire mais également de la sûreté de fonctionnement, l’ingénierie de maintenance (optimisation des performances), le management des risques projets (PMO), les facteurs sociaux-organisationnel et humains (FOH/SOH), ainsi que dans des métiers plus récents comme la cybersécurité ou l’écoconception.
Nous sommes impliqués dans tous les grands programmes et projets nucléaires civils et militaires en cours, qu’il s’agisse des EPR en France et à l’étranger, des réexamens périodiques du parc installé, le projet Piscine, les programmes Barracuda, S3G, ITER, et les réacteurs de recherche…
Nos équipes réalisent par exemple des études de sûreté de fonctionnement visant à améliorer la fiabilité et la disponibilité de moyens de levage du parc en exploitation, comme des études de sûreté nucléaire pour le compte de la Direction des applications militaires du CEA, des réexamens de sûreté d’installations nucléaires de base ou des diagnostics visant à optimiser les performances des systèmes dans les installations du cycle de combustible.
Quelle est l’actualité de SECTOR ?
Notre actualité est avant tout marquée par une transition dans la gouvernance de l’entreprise. Fin 2021, le fondateur, Jean-François Barbet, a choisi de nous transmettre, à moi-même et à Olivier de Blois, les rennes et l’actionnariat de l’entreprise. Nous le remercions pour sa confiance et son accompagnement précieux dans cette phase de transition.
Dans la foulée de cette évolution, nous avons choisi d’engager d’importants investissements qui touchent, d’une part, l’organisation de SECTOR : à travers l’évolution de nos processus, la modernisation des outils IT, le renforcement de la politique et des moyens de sécurité du groupe et le lancement de la certification ISO 19443) ; d’autre part, le renforcement de nos équipes, avec le recrutement de six ingénieurs d’affaires afin d’améliorer notre maillage territorial et les liens avec nos clients, ainsi qu’un plan de recrutement d’une cinquantaine de personnes sur des postes variés : ingénieurs, responsables d’affaires, experts métiers, managers de branches.
Côté projets, notre actualité est elle aussi très dense. Ainsi, en 2022, SECTOR a remporté une dizaine de nouveaux contrats-cadres dans les secteurs du nucléaire et de la défense, et a initié de nouvelles collaborations avec une vingtaine de clients. Depuis quelques mois, nous apportons par exemple notre expertise sur deux projets d’envergure pour le nucléaire civil français : le projet de SMR JIMMY, que nous accompagnons sous l’angle de la sûreté nucléaire, et le projet SWITCH d’EDF, où SECTOR intervient sur le management des risques projets.
Sous l’impulsion de Jean-François Barbet, la nouvelle direction technique du groupe est très active et travaille aussi bien sur des projets internes à l’entreprise que sur des projets collectifs ; en témoigne notre contribution au projet « ENA » de création d’une navette autonome, en collaboration avec EDF, Navya, le groupe Eiffage, des partenaires universitaires et comités de commune. Dans le même esprit, nous démarrons avec l’IRT System X le projet « JNI », qui vise à concevoir et rendre interopérables les jumeaux numériques de systèmes industriels complexes. SECTOR contribuera à développer un environnement méthodologique outillé pour la conception de jumeaux numériques, au service de la résilience et de la soutenabilité des systèmes industriels complexes.
Quelles perspectives se dessinent pour SECTOR dans les années qui viennent ?
L’année 2022 a fait émerger une nouvelle dynamique pour l’entreprise, qui conserve cependant son caractère familial et sa taille humaine. Ces changements, associés à un marché porteur, bénéficient à SECTOR, dont le chiffre d’affaires a progressé de moitié en France et à l’international, avec un carnet de commande qui a presque doublé.
Parallèlement à la création d’une direction technique, nous avons mis en place une stratégie de R&D sur 3 ans, avec l’objectif d’être aux avants-postes des projets novateurs pour définir avec nos clients l’état de l’art du secteur.
Nous poursuivons aussi le développement de notre offre de formation, qui comporte notamment des modules sur la culture de sûreté, la radioprotection, les FOH/SOH, les études probabilistes de sûreté (EPS) ou la déclinaison de l’arrêté INB et les méthodes de démonstration de sûreté.
Par ailleurs, SECTOR a créé un groupe de travail « RSE » composé de salariés provenant de différentes agences, métiers et directions ; cette initiative visant à améliorer notre engagement RSE renforcera aussi notre attractivité vis-à-vis des clients et des candidats.